Temple Shinto
Architecture
Le Shintô étant une tradition très ancienne, les temples reflètent l'évolution de l'histoire et de la technologie du Japon. Au début, les Jinja étaient de simples autels en plein air, souvent taillés à même la roche, sur lesquels on déposait des offrandes. Avec le temps, ces autels furent enfermés dans un espace clos et finirent par ressembler aux entrepôts de céramique de la culture Yayoi. Ces temples furent construit afin de conserver le corps du Kami (Shintaï) ou le Mitama-shino qui est un objet support.
Les temples modernes vont des minuscules Jinja à de vastes ensembles de sanctuaires comme le Meiji-Jingû de Tokyo et le temple Heian de Kyoto en passant par des temples de moyenne importance, les Taïsha. Mais la plupart sont situés au milieu d'arbres et de jardins, ce qui reflète l'importance de la nature dans la croyance shintoïste.Le temple le plus sacré du Shintô est le Ise-Jingû qui renferme le miroir impérial. Il constitue un exemple de cette phase ancienne de l'architecture Shintô. Le Shintô subit une transformation lorsque le Bouddhisme fut introduit au japon vers la fin du VIème siècle. Non seulement la théologie shintoïste s'adapta à cette foi étrangère et subit également l'influence du Confucianisme et du Taoïsme, mais on commença à construire des temples typiquement chinois, aux couleurs vives et aux ornements élaborés, ce qui marqua une rupture significative avec la simplicité d'Ise.

Pèlerinage au temple d'Ise-Jingû, le plus sacré des temples du Japon.
Pour entrer dans l'enceinte d'un temple, les fidèles franchissent le Torii (portail) qui représente le seuil séparant le monde séculier extérieur du monde sacré des dieux. Il est généralement orné de Goheï, offrandes faites de bandes de papier arrangées 2 par 2 qui symbolisent la présence de Kami. La corde sacrée ou Shimenawa, qui peut être tendue sur le Torri est un autre signe de la sainteté du lieu.
Le temple lui même se compose généralement de 2 éléments principaux: le Honden (sanctuaire) qui referme l'effigie du Kami et le Haïden (oratoire) où les fidèles déposent les offrandes. Les sanctuaires ne sont pas des lieux de prières au sens occidental, les fidèles n'y pénètrent jamais. Certains temples sont très simples ne comportant que le Honden alors que d'autres sont immenses incluant parfois une arène de Sumô, la lutte sacrée, ou un théâtre de Nô. Le sanctuaire est délimité par un petit mur.
Les rituels sont célébrés par des prêtres (kannushi) qui peuvent être des deux sexes. Leur fonction est héréditaire et peut se transmettre soit au fils ou à la fille mais également à l'épouse. Ces prêtres sont simplement des paroissiens (Ujiko) instruit du rite, élus et rétribués par la communauté. En dehors des rituels, leur vie est tout à fait normale sauf pour les prêtres affectés à de grands sanctuaires qui occupent leurs fonctions à temps plein. Pour devenir prêtre, un paroissien peut suivre les enseignements d'un autre kannushi ou recevoir une formation à l'université. Il existe plusieurs niveaux selon le degré d'instruction suivi comme les Gûji, prêtres en chef ou encore les Negi, chargés du rituel.
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